FONDATION DU PATRIMOINE
La Fondation du patrimoine a pour but essentiel de sauvegarder et de valoriser le patrimoine rural non protégé. Maisons, églises, ponts, lavoirs, moulins, patrimoine industriel, mobilier, naturel… tous les types de patrimoine de proximité sont éligibles à l’action de la Fondation. Aux côtés de l’Etat et des principaux acteurs du secteur, elle aide les propriétaires publics et associatifs à financer leurs projets, permet aux propriétaires privés de défiscaliser tout ou partie de leurs travaux, et mobilise le mécénat d’entreprise.
Modestes, méconnus, d’innombrables petits édifices vernaculaires ponctuent nos paysages et en font la diversité. Combien sont-ils ? Nul ne le sait vraiment car ils n’ont pas fait à ce jour l’objet d’un inventaire exhaustif à l’échelon national. Il n’est pas interdit d’avancer qu’au moins cinq cent mille bâtiments composent ce patrimoine de proximité présent dans toutes nos régions.
Ce « trésor des humbles », pour reprendre la très belle expression de Maeterlinck, plonge ses racines au plus profond de notre histoire. Lavoirs, pigeonniers, fermes, granges, églises et chapelles, moulins, anciennes fabriques sont autant de reflets de l’histoire économique et sociale de la France et de la vie quotidienne des générations qui se sont succédées dans nos villes et nos campagnes.
Les missions premières de la Fondation sont au nombre de cinq :
► Sensibiliser les Français au nécessaire effort commun en faveur de notre patrimoine national ;
► Contribuer à l’identification des édifices et des sites menacés de disparition ;
► Susciter et organiser le partenariat entre les associations qui œuvrent en faveur du patrimoine, les pouvoirs publics nationaux et locaux, et les entreprises prêtes à engager des actions de mécénat ;
► Participer à la réalisation de programmes de restauration ;
► Favoriser la création d’emplois et la transmission des métiers et savoir-faire.
Réalisation sur notre commune :
Descriptif
La première église d’Einville-au-Jard a été érigée en 1195. Elle était dirigée d’Ouest en Est et était positionnée à l’emplacement du chœur actuel de l’église. La seconde église a été bâtie vers 1500 à l’emplacement de la précédente.
La troisième église date de 1753, comme le rappelle l’inscription sur le linteau du portail d’entrée. La construction de l’église s’accompagna également de la transformation des rues avoisinantes. Elle fut durement touchée lors de la guerre 1914-1918, une bombe incendiaire s’abattit sur l’église. Seule la sacristie, quelques stations du chemin de croix et la statue de Saint-Laurent furent épargnées. Elle fut reconstruite en conservant les volumes et l’aspect architectural de 1753. Son intérieur recèle de nombreuses réalisations des artistes de l’Ecole de Nancy : les vitraux Félix Gaudin, le chemin de croix Pierre Dié Mallet, les boiseries de Vallin, la table de communion en fer forgé délimitant le chœur.
Elle est régulièrement entretenue par la commune.
Toutefois, des désordres importants sont apparus sur la façade principale et affectent essentiellement les ouvrages en pierre de taille bigarrée. La pierre utilisée est sujette à l’altération spécifique de ses paramètres physiques, qui peuvent être fonction du lieu et de la carrière d’extraction. La façade principale orientée au nord et son angle ouest exposée aux intempéries sont les endroits les plus sensibles. L’altération de la pierre grès bigarré par les sels, l’imbibition d’eau, les actions combinées du gel, du soleil et du vent est une problématique majeure. La pierre se désagrège ou se délite.
Vocation du site
Lieu cultuel et patrimonial.
Nature des travaux
Restauration de l’église Saint-Laurent, en trois tranches de travaux éligibles à la Fondation du patrimoine, pour un montant global de 169 546 €.
Partenaires
La commune d’Einville-au-Jard est le maître d’ouvrage du projet.
Elle est soutenue financièrement par l’Etat, le Conseil Régional de Lorraine et a obtenu une subvention exceptionnelle du Député Jacques Lamblin.